Question du jeudi… c’est reparti !
Suite à la question sur les kms de la semaine dernière, il y a eu beaucoup de commentaires et aussi de questions. Merci pour vos retours. La suite logique est donc de répondre à la question de Rémy : « Combien d’heures consacrez-vous à l’entraînement chaque semaine ? »
Je tiens à préciser que c’est un avis personnel, qui peut éventuellement être pris comme un conseil mais qui doit être adapté car chacun à une approche et une capacité différente face au sport en général.
Le nombre d’heure que je consacre à l’entraînement est très variable. En moyenne cela varie entre 6h et 12h environ. Mais il y a de nombreuses semaines avec 3-4h uniquement et inversement quelques semaines avec 20-30h.
Cela dépend de :
- Mes disponibilités : il faut savoir tenir compte de ses priorités, de ses obligations, ses contraintes et surtout ses envies et motivations personnelles. Le but que l’on recherche dans notre pratique va aussi influencer énormément la quantité d’entrainement.
- La planification que je me suis « fixée » : si je suis plutôt en période d’entraînement intensif, d’assimilation, de préparation à long terme, de récupération la quantité et le type d’entraînement ne seront pas du tout les mêmes.
- Mes sensations : il faut à tout prix resté connecté avec son corps, son expérience et son ressenti pour adapter en permanence son entraînement et éviter d’être contre productif. Il faut savoir prendre en compte tous les facteurs extérieurs pouvant engendrer baisses ou augmentations de nos capacités quitte à remettre en cause complètement notre planification.
En prenant tous ces facteurs en compte on peut donc voir que le nombre d’heure d’entraînement hebdomadaire peut varier du simple au quadruple.
En regardant la saison dans sa globalité avec ses objectifs intermédiaires il sera facile de se rendre compte des périodes ou il va falloir augmenter l’entraînement et des périodes ou il va falloir se concentrer sur la régénération qu’elle soi physique ou mentale (nécessité de passer à autre chose pour rebondir plus haut !)
On retrouvera donc :
-une période de préparation progressive : j’augmente petit à petit mon volume d’entraînement, je recentre ma pratique sur les caractéristiques de mon prochain objectif (long / court ? rapide / lent ? technique/ roulant ?…).
-une période intensive ou de bloc : c’est un peu la période cruciale. J’essaye d’enchainer plus rapidement les entraînements, je mets mon corps à l’épreuve lui imposant sans trop de récupération des efforts proches de ceux de la course ou spécifiques sur les points que je souhaite améliorer.
– une période de surcompensation ou de régénération pré-course composée de 3 à 5 jours. J’essaye de faire une mini coupure ou je ne pense plus au sport. Je me concentre sur ma famille, mon travail, d’autres loisirs. Je favorise le bien être, le plaisir à tout les niveaux et quelques extras qui vont me redonner la fraîcheur et la motivation pour être « frais » le jour de la course.
– une période de récupération post course. Cela va dépendre évidement de la course, son implication, sa durée, son état de fatigue physique et mentale…
Il y a évidement plusieurs manière de concevoir l’entraînement, de construire sa préparation et sa récupération. En fonctionnant ainsi, en faisant en sorte qu’aucune semaine ne soit identique et en écoutant mon corps j’ai le sentiment d’accroître ma motivation vers mes objectifs, de ne jamais me lasser et surtout de faire ce que j’ai envie et donc de prendre du plaisir en permanence lors de ma pratique.
Mon dernier conseil sera donc de fonctionner progressivement et de rester à l’écoute de son corps. La quantité d’entrainement varie selon chacun et selon tous les facteurs que j’ai évoqués. Je ne pense pas qu’il y ai de recette magique, chacun à la sienne qu’il faut apprendre à découvrir. Prendre du plaisir au quotidien grâce à une diversification de ses entrainements me semble contribuer à la motivation et la progression au fil du temps.
Enfin un dernier point que je souhaite évoquer. Le travail extérieur ou physique, les activités outdoor même à faible intensité font pour moi partie intégrante de l’entraînement. Surtout pour préparer un ultra. Même si l’intensité est très faible ces activités sont une source de dépense énergétique indiscutable et peuvent parfois suffire à maintenir notre niveau d’entraînement.
Bons entraînements.